L’intelligence artificielle n’est plus une projection futuriste. Elle est là, au cœur des outils du quotidien, intégrée aux moteurs de recherche, aux plateformes de travail collaboratif, aux logiciels de gestion. Avec elle, une question s’impose de plus en plus brutalement dans les esprits : “Mon métier va-t-il disparaître ?”
Cette interrogation n’est pas irrationnelle. Elle est le reflet d’une bascule réelle, déjà amorcée dans de nombreux secteurs. Mais elle ne touche pas uniquement les tâches automatisables : elle secoue aussi la confiance, la légitimité, le sentiment d’utilité.
Car au-delà de la technologie, c’est l’identité professionnelle qui vacille.
Des métiers entiers déjà en transformation
Les chiffres sont là. Selon une estimation de Goldman Sachs (2023), jusqu’à 300 millions d’emplois dans le monde pourraient être affectés, à des degrés divers, par l’automatisation via l’intelligence artificielle.
En France, les rapports se multiplient (France Travail, LeBigData, OIT) pour identifier les zones les plus exposées :
Mais attention : "affecté" ne veut pas dire supprimé. Ce sont moins les postes que la nature des tâches qui évolue. L’Organisation internationale du travail (2024) rappelle que seuls 2,3 % des métiers seraient intégralement automatisables, mais que 13 % connaîtront des transformations majeures.
Dans ce nouvel équilibre, les compétences techniques ne disparaissent pas, mais elles ne suffisent plus.
Ce qui devient central, ce sont les qualités non remplaçables :
Ces dimensions, longtemps reléguées au rang de “soft skills”, deviennent désormais des remparts stratégiques. Elles sont ce que l’IA ne reproduit pas, et ce que le monde du travail valorise de plus en plus dans les contextes hybrides.
Pourtant, comprendre ne suffit pas toujours à rassurer.
Ce que l’arrivée de l’IA bouscule, c’est aussi la perception de sa propre place. De nombreux professionnels expriment une anxiété diffuse :
“Je fais bien mon métier, mais je sens qu’il ne tiendra pas dix ans.”
“J’ai 35 ans, et déjà le sentiment d’être dépassé.”
“Je n’ai pas envie de devenir expert IA, mais alors, que vais-je devenir ?”
Ces phrases, récurrentes dans les baromètres et les échanges en entreprise, traduisent un ressenti de déclassement invisible, un trouble identitaire qui s’installe sans toujours trouver d’espace pour être nommé.
Selon une étude de l’INRS (2023), les mutations numériques (dont l’IA) sont aujourd’hui identifiées comme facteurs émergents de risques psychosociaux, en raison de la perte de contrôle, du brouillage des repères et du sentiment d’obsolescence professionnelle.
Reprendre la main : agir sans précipitation
Alors que faire ? Comment sortir de l’alerte ou du repli pour entrer dans une dynamique d’adaptation sereine ?
Ce moment d’incertitude peut devenir un point de bascule fertile, à condition de ne pas rester figé.
Trois leviers peuvent être activés sans attendre :
C’est aussi le bon moment pour questionner son rapport au travail : qu’est-ce que je veux préserver ? Faire évoluer ? Transmettre ? Investir ?
L’intelligence artificielle ne décide pas à votre place. Mais elle vous oblige à vous positionner avec lucidité.
Chez Shinka, nous ne croyons ni à la panique, ni à l’obsession technologique.
Nous croyons à l’analyse fine du contexte, à l’accompagnement stratégique et humain, et à la capacité de chacun·e à s’adapter sans se déformer.
Nos parcours sont conçus pour vous aider à :
Les métiers les plus exposés à l’automatisation sont ceux dont les tâches sont répétitives, standardisées ou prédictibles. En 2025, cela concerne notamment :
Non. Selon l’OIT (2024), seuls 2,3 % des métiers sont totalement automatisables. La plupart des postes évoluent : certaines tâches sont automatisées, d’autres prennent plus d’importance. Cela demande une adaptation, mais ne signifie pas la disparition du travail humain.
Posez-vous ces questions :
L’intelligence artificielle ne sait pas :
Ces compétences humaines deviennent centrales dans un monde de plus en plus technologique.
L’émergence de l’IA crée de nouveaux rôles :
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