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Burn-out ou job qui ne vous convient plus ? Apprenez à faire la différence.

Quand le malaise professionnel ne crie pas, mais pèse au quotidien

Fatigue persistante, lassitude diffuse, impression de passer à côté de soi-même… Ce mal-être discret, mais profond, n’est pas toujours un burn-out. Parfois, c’est un signal d’inadéquation entre vous et votre travail.

Comprendre : burn-out, désengagement, ou perte d’alignement ?

Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est reconnu depuis 2019 par l’OMS comme un trouble résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Il se manifeste par trois axes principaux :

  • Une fatigue émotionnelle intense ;
  • Un détachement progressif vis-à-vis du travail ;
  • Une perte de sentiment d’efficacité personnelle.

Mais il existe une autre réalité, plus silencieuse et moins visible : celle de la désaffection professionnelle, ou désalignement. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un effondrement brutal, mais d’un glissement progressif. Vous continuez à “fonctionner” au travail… mais sans conviction.

Ce mal-être peut naître d’un décalage entre vos valeurs, vos besoins actuels et la réalité de votre poste. Il s’installe sans bruit, souvent minimisé, jusqu’à devenir une source d’épuisement psychique.

Le burn-out : une mécanique progressive d’usure

Contrairement à certaines idées reçues, le burn-out n’arrive pas du jour au lendemain. Il s’inscrit souvent dans une dynamique d’investissement excessif, de suradaptation, voire d’auto-exigence intense. Les personnes les plus touchées sont souvent engagées, consciencieuses, responsables — précisément parce qu’elles repoussent leurs propres limites sans demander d’aide.

Le processus suit généralement trois étapes :

  1. Phase d’alarme : hyperactivité, sur-engagement, volonté de bien faire.
  2. Phase de résistance : fatigue ignorée, signaux minimisés, déséquilibre installé.
  3. Phase d’effondrement : chute brutale de l’énergie, parfois jusqu’à l’incapacité à travailler.

Ce qui distingue le burn-out d’un simple désalignement, c’est l’intensité de la rupture et la perte des ressources psychiques. Il nécessite un temps de récupération réel et parfois un accompagnement thérapeutique.

Mais dans bien des cas, une intervention plus précoce permet d’éviter cette issue. C’est pourquoi il est crucial de savoir identifier les signaux faibles, avant qu’ils ne deviennent invalidants.

Quelques signaux à ne pas négliger

Ce que les professionnel·les de la psychologie du travail observent fréquemment dans ces situations :

  • Vous êtes mentalement épuisé·e, sans surcharge apparente ;
  • Vous doutez de vous, alors que rien ne “justifie” cette baisse de confiance ;
  • Vous vous sentez spectateur·rice de votre propre quotidien ;
  • Vous êtes “performant·e” mais intérieurement détaché·e ;
  • Vos valeurs semblent en contradiction avec votre environnement professionnel.

Selon Santé Publique France (2023), 34 % des salarié·es interrogé·es déclarent un stress au travail ayant un impact sur leur santé mentale, et 18 % évoquent une perte de sens dans leur poste actuel. Ces chiffres confirment que le désalignement professionnel est un phénomène réel et croissant.

Pourquoi ce n’est pas "juste dans votre tête"

Ce type de fatigue n’a rien d’imaginaire. Il s’ancre dans le quotidien, les décisions répétées, les tâches vides de sens, ou les conflits de valeurs larvés.

Un emploi peut paraître “bon sur le papier” (CDI, bon salaire, ambiance correcte) et pourtant, ne plus convenir profondément à la personne que vous êtes devenue. Ce n’est pas une fragilité. C’est un indicateur.

Et à terme, ce désajustement peut devenir une porte d’entrée vers le burn-out, s’il est ignoré trop longtemps.

Comment faire la différence et agir avec discernement

Il ne s’agit pas d’un choix binaire entre “tenir” ou “tout quitter”. La première étape consiste à identifier ce qui s’est décalé : le contenu du poste, la dynamique de l’équipe, vos propres aspirations ?

Un accompagnement extérieur peut vous aider à y voir plus clair, à distinguer ce qui relève d’un épuisement psychologique de ce qui relève d’une usure identitaire.

Ce que permet l’accompagnement chez Shinka

Chez Shinka, nous avons conçu une approche intégrée qui articule psychologie du travail, coaching et bilan de compétences enrichi. Notre objectif ? Vous permettre de comprendre, clarifier, et choisir — sans précipitation, ni culpabilité.

Nos accompagnements s’appuient sur :

  • Un temps d’analyse psycho-professionnelle pour identifier les tensions invisibles ;
  • Des outils issus des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), pour mieux cerner les croyances limitantes et les schémas récurrents ;
  • Une exploration de vos compétences, de vos besoins et de vos valeurs actuelles ;
  • Un plan d’action réaliste, respectueux de votre santé mentale et de votre contexte.

Nous ne décidons pas à votre place. Nous vous aidons à reconnecter avec ce qui fait sens, et à bâtir un avenir professionnel plus aligné.

FAQ – Burn-out ou inadéquation professionnelle : vos questions fréquentes

Comment savoir si je suis en burn-out ou simplement dans un poste qui ne me convient plus ?

Le burn-out se caractérise par un effondrement physique, cognitif et émotionnel. Si vous vous sentez davantage démotivé, détaché, vide de sens sans être “à bout”, il s’agit peut-être d’une inadéquation ou d’un désalignement professionnel.

Peut-on être performant·e et pourtant mal dans son travail ?

Oui. Beaucoup de personnes en désalignement professionnel continuent à “assurer” en surface, mais à un coût intérieur élevé. La performance n’est pas un indicateur fiable de bien-être.

Est-ce normal de ne plus supporter un travail qu’on a choisi ?

Absolument. Les besoins évoluent, les contextes changent. Un poste qui convenait il y a cinq ans peut aujourd’hui générer du stress ou une perte de sens. Ce n’est pas un échec : c’est un signal de transformation.

Le bilan de compétences peut-il aider à sortir de ce flou ?

Oui, à condition qu’il intègre une dimension psychologique. Chez Shinka, nous proposons un bilan enrichi qui prend en compte le vécu émotionnel, les freins invisibles, et les désirs profonds.

Quand consulter un psychologue du travail ?

Dès que le mal-être devient récurrent, même s’il ne semble pas “grave”. Le psychologue du travail aide à nommer, comprendre, et reprendre du pouvoir sur ce que vous traversez.

Sources

  • OMS – Burn-out et santé mentale au travail, 2019
  • INRS – Facteurs de risques psychosociaux, 2023
  • Santé Publique France – Enquête sur le stress au travail, 2023
  • France Travail – Perte de sens, reconversion et transitions, 2024
  • Harvard Business Review – Are you burned out, or just in the wrong job?, 2022


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